Sur le feu

Un géant du chocolat se réjouit du Brexit

Barry Callebaut, l’entreprise belgo-suisse qui fournit du chocolat dans le monde entier, décrit le Brexit comme « une opportunité ».

Un pied en Europe, l’autre en Angleterre. Pour le géant du chocolat Barry Callebaut, pas question de relocaliser son usine britannique sur le continent européen. Bien au contraire, le groupe suisso-belge compte tirer profit du Brexit.

Barry Callebaut est présent à la fois dans l’Union européenne et au Royaume-Uni. Or, les Britanniques comptent bien négocier leurs propres accords commerciaux avantageux avec différents pays, notamment les États-Unis, une fois le Brexit acté. Les entreprises britanniques d’agroalimentaire, comme les chocolatiers et les biscuitiers, devraient alors pouvoir exporter largement dans ces nouveaux marchés.

Voilà pourquoi Richard Terme, qui dirige l’activité britannique du groupe Callebaut, qualifie le Brexit d’ « opportunité ». Il pourra ainsi bénéficier des avantages des deux zones commerciales, l’Union et le Royaume-uni.

Les Britanniques, gros mangeurs de chocolat

En 2015, l’entreprise avait augmenté de 25% la capacité de son usine de Banbury au nord d’Oxford. Une décision prise « indépendamment du Brexit », selon Richard Terme, mais qui pourrait faciliter leur développement au Royaume-Uni après la séparation.

Le pays n’est pas un marché parmi d’autres pour le groupe Barry Callebaut. En Europe, les Britanniques sont les plus gros consommateurs de chocolat après les Suisses : ils consomment 7 à 8 kg de chocolat par an et par habitant.

Barry Callebaut revendique la place de leader mondial en matière de transformation des fèves de cacao, importées principalement de Côte d’Ivoire et du Ghana. Son activité principale consiste à fournir en chocolat liquide des entreprises telles que Nestlé, Mondelez ou Unilever.