Sur le feu

Brexit : le fromage français s’invite à la table des négociations

Le Premier ministre britannique Boris Johnson utilise un levier bien particulier pour peser dans les négociations du Brexit. Sa menace s’adresse directement à la France : taxer les exportations de fromage tricolore.

Brexit : le fromage français s’invite à la table des négociations.

Brie, camembert, coulommier, roquefort… En France, le fromage fait partie du patrimoine. S’il renvoie à la gastronomie et à la tradition, le fromage est aussi porteur d’enjeux commerciaux importants pour la France. Justement, Boris Johnson, le Premier ministre britannique invite le fromage sur la scène diplomatique, en menaçant de taxer à 30% les exportations de fromage français. L’objectif : peser dans les négociations du Brexit face aux pays européens.

Michel Barnier, le négociateur européen pour le Brexit, a tenté de rassurer les européens. « Nous ne nous laisserons pas faire », a-t-il affirmé, avant de rappeler quelques chiffres dans les pages du Journal du Dimanche du 26 janvier. Le Royaume-Uni exporte 47 % des ses biens vers l’Union européenne. À l’inverse, l’UE exporte seulement 9 % du total de ses biens vers l’Angleterre.

Mercredi 29 janvier, les députés européens ont ratifié à Bruxelles le traité de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne. Ce texte permet d’éviter un « Brexit dur » : il détaille les modalités du divorce et ouvre une période de négociations entre britanniques et européens. Cette phase de transition doit durer jusqu’au 31 décembre 2020 au plus tôt, fin 2022 au plus tard.