«Steak végé », « Bacon vegan» : la répression des fraudes épingle ces appellations
La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) juge que les appellations d’origine animale pour des produits végétaux sont trompeuses.
« Steak végétal », « bacon vegan » ou « fromage vegan ». Pour la répression des fraudes, ces dénominations sont erronées. En effet, les enquêteurs rattachés au ministère de l’Économie estiment que ces appellations « peuvent tromper le consommateur lors de son achat » puisqu’elles « puisent dans le registre des produits d’origine animale pour désigner des denrées qui revendiquent une composition exclusivement végétale ».
Dans un rapport rendu public lundi 27 janvier, la DGCCRF entend alors « faire un état des lieux des pratiques commerciales » concernant les denrées destinées aux consommateurs végétariens et végétaliens.
Deux à quatre fois plus cher
Autre point soulevé par les détectives de la consommation : les produits d’origine végétale sont bien plus chers. Deux à quatre fois, selon les denrées. D’après les calculs de la DGCCRF, « la marge brute sur les produits vegans semble plus importante que pour des produits ‘traditionnels‘ », comprendre issus des animaux.
Plusieurs raisons expliquent ces prix élevés. D’abord, en plus d’être végétaliens, ces produits sont souvent bio et donc les matières premières sont plus chères. Mais pour rapprocher le goût et la texture des aliments végétaux de leurs homologues issus des animaux, le coût de recherche et développement est souvent très important.