En 2020, les Français mangeront moins de viande bovine
Le repli du nombre d’abattages de bovins, entamé en 2019, poursuit son déclin. Il entraîne avec lui la consommation de viande de bœuf des Français, déjà moins carnivores par le passé.
Moins de steaks et d’entrecôtes au menu des Français cette année. Les conclusions de l’Institut de l’Elevage (Idele) sont sans appel et se basent sur une diminution de la production de viande bovine. Un repli estimé à 2%, après une autre baisse de 2% en 2019.
Résultat : après avoir reculé de 1,4% en 2019 par rapport à 2018, la consommation française de viande bovine devrait chuter de nouveau en 2020. Un recul de l’ordre de 1,7%, toujours selon l’Idele. Une baisse de production principalement due à un repli du nombre d’abattages de génisses.
Les abattages de bovins en repli
En décembre 2019, les abattages de bovins étaient déjà en repli, toutes catégories confondues. La faute à la « décapitalisation allaitante » : une tendance, depuis 2017, à la dégradation du cour des génisses sur le marché. Le marché européen déprimé fait pression sur le marché français des laitières, et les prix restent bas. Donc, le nombre d’abattages diminue. Cette baisse est toutefois compensée par la demande asiatique.
Une demande moindre en Europe et aux USA
La faute, aussi, à une demande moindre : en Europe, comme aux Etats-Unis, la consommation de viande bovine a cessé de progresser. 15% des repas de Noël européens n’affichaient pas de viande au menu cette année, rapporte l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Les experts de l’OCDE et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture estiment que le pic de consommation de viande sera atteint en 2020 en Europe, avec une consommation par an et par habitant de 70 kilos. Elle devrait plafonner à ce niveau pendant les prochaines années.