Gaspillage alimentaire : des distributeurs signent un « pacte »
Une trentaine d’acteurs de la filière alimentaire ont signé, ce mardi 28 janvier, à Paris, un « pacte » dans lequel ils s’engagent à lutter contre le gaspillage alimentaire.
Trente et un acteurs de la filière, distributeurs comme Carrefour, Monoprix, Auchan, Leclerc, Intermarché, industriels comme Danone, Bel ou Michel et Augustin, mais aussi associations et fédérations professionnelles, se sont engagées dans « ce pacte ».
L’objectif : continuer à lutter contre le gaspillage. Derrière cette initiative de « Too Good to go », connue pour son application qui aide les commerçants à revendre leurs produits invendus chaque jour.
Sécurité alimentaire
Ce pacte répond à un problème loin d’être nouveau. En 2011, la Commission européenne avait évalué à 20% le gaspillage alimentaire des foyers. En cause, une mauvaise compréhension des dates de consommation.
Parmi les 88 millions de tonnes de denrées alimentaires jetées chaque année, 10% le sont à cause des dates de consommation, selon la fondatrice de « Too Good to go », Lucie Basch. « Nous voulons aider le consommateur à faire la différence entre les dates limite de consommation, obligatoires depuis 1984, et qui concernent la sécurité alimentaire et les dates de durabilité minimale qui portent sur la qualité et le goût des aliments, explique la dirigeante de l’application Too Good to Go en France. Aujourd’hui, ils ne la font pas et beaucoup d’aliments sont malheureusement jetés ».
Pictogrammes et rayons anti-gaspi
Parmi les engagements les plus importants, il y a celui des pictogrammes visuels directement apposés sur les produits, mais aussi des rayons anti-gaspi dans les magasins. Lucie Basch imagine des rayons « Too Good to go » dans les hypermarchés ou supermarchés. « Nous aimerions que puissent être vendus des paquets de pâtes ou de riz même après la date de durabilité minimale, avec une sensibilisation autour, évidemment, pour bien expliquer au consommateur ». Une campagne de communication nationale est également prévue. Un comité de suivi va être mis en place pour suivre sur le terrain les initiatives des uns et des autres.
Un point d’étape devrait être fait en 2021 et, d’ici là, un comité de suivi sera mis en place avec une feuille de route distribuée à chacun.